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Pourquoi les investisseurs ne devraient pas essayer de timer le marché

    Pourquoi les investisseurs ne devraient pas essayer de timer le marché

    L’une des erreurs les plus fréquentes chez les investisseurs consiste à vouloir essayer de timer le marché, c’est-à-dire acheter des actions lorsqu’ils estiment que les prix sont bas, puis vendre lorsqu’ils les jugent élevés. Bien que cela puisse sembler logique en théorie, l’histoire et les données démontrent que même les professionnels rencontrent de grandes difficultés lorsqu’ils timent le marché.

    Pour un investisseur long terme, chercher à anticiper les mouvements du marché génère souvent des erreurs coûteuses, des opportunités manquées, sans compter un stress inutile.

    Plutôt que de tenter de deviner la direction du marché, les jeunes investisseurs devraient accueillir les phases de baisse comme des opportunités d’achat. En utilisant l’investissement programmé (dollar-cost averaging) et en adoptant une vision à long terme, ils peuvent ainsi tirer parti de la volatilité plutôt que d’en souffrir.

    Quant aux investisseurs proches de la retraite, pour qui les phases de baisse sont une menace plus directe, il est plus judicieux de bâtir un portefeuille diversifié, combinant actions et obligations, en adéquation avec sa tolérance au risque.

    1. Essayer de timer le marché est presque impossible

    Les marchés boursiers réagissent à une multitude de facteurs difficiles à anticiper : annonces économiques, résultats d’entreprises, décisions des banques centrales, événements géopolitiques, ou encore la psychologie des investisseurs. Même les analystes chevronnés, munis d’outils sophistiqués, ne parviennent pas à prédire les fluctuations à court terme, alors comment le pourriez-vous ?

    Prenons l’exemple de la crise de 2008 ou encore la chute brutale liée au COVID-19 en 2020. Nombre d’investisseurs ont paniqué et vendu au plus mauvais moment, manquant ensuite les rebonds rapides qui ont suivi. Le marché a souvent tendance à repartir à la hausse quand on s’y attend le moins, rendant toute tentative de timing extrêmement risquée.

    Être en dehors du marché, même brièvement, peut donc ruiner la performance sur le long terme. Il est donc préférable de rester investi en période difficile, avec un portefeuille bien diversifié, équilibré entre actions, or et obligations.

    2. Rater les meilleurs jours du marché nuit fortement aux rendements

    L’un des plus grands dangers du market timing est de manquer les journées où le marché réalise ses meilleures performances – celles-ci survenant fréquemment juste après des périodes de forte baisse.

    Selon une étude de J.P. Morgan sur la retraite, un investisseur entièrement exposé au S&P 500 entre 2005 et 2024 aurait obtenu un rendement moyen de 10,4 % par an. Mais s’il avait manqué seulement les 10 meilleures journées de cette période, ce rendement aurait chuté à 6,1 %. En manquant les 40 meilleures journées, la performance devenait négative.

    En clair : être temporairement en dehors du marché peut fortement pénaliser les rendements à long terme. Maintenir un portefeuille diversifié, combinant actions et obligations, aide à rester investi même lors des périodes agitées.

    3. Les obligations réduisent la volatilité et préviennent les décisions émotionnelles

    Le market timing conduit souvent à des décisions dictées par les émotions : vendre sous l’effet de la peur lors des baisses, acheter sous l’impulsion de l’avidité lors des hausses. Ce comportement irrationnel aboutit à acheter cher et vendre à bas prix, détruisant la richesse au fil du temps.

    Les obligations, elles, apportent de la stabilité et des rendements plus prévisibles. Si votre portefeuille contient une proportion suffisante d’obligations, les chutes de marché auront un impact plus modéré, réduisant ainsi le stress et la tentation d’agir impulsivement.

    Par exemple, un portefeuille composé de 80 % d’actions et 20 % d’obligations sera plus résilient qu’un portefeuille 100 % actions. Un investisseur plus prudent pourrait opter pour 60 % d’actions et 40 % d’obligations. En alignant votre allocation d’actifs sur votre tolérance au risque, vous évitez les décisions coûteuses motivées par la panique.

    4. Pourquoi les marchés baissiers sont bénéfiques pour les jeunes investisseurs

    Le plus grand atout des jeunes investisseurs, c’est le temps. Quand les marchés baissent, les actions deviennent moins chères, ce qui permet d’en acheter plus pour le même montant. Et quand les marchés remontent, ces actions prennent de la valeur.

    L’investissement programmé permet de tirer parti de cette dynamique :

    • Quand les prix sont élevés, vous achetez moins d’actions.
    • Quand les prix sont bas, vous en achetez plus.

    Avec le temps, cela lisse le prix d’achat moyen et réduit le risque de mauvais timing.

    Par exemple, si vous investissez 500 € par mois dans un compte-titres, et que le marché chute de 20 %, vous achetez plus d’actions qu’avant. Quand le marché se redresse, ces actions supplémentaires font croître votre portefeuille plus vite.

    Les jeunes devraient accueillir les marchés baissiers comme des occasions, pas comme des menaces.

    5. Une stratégie plus efficace : rester investi et diversifié

    Voici les piliers d’une stratégie d’investissement efficace :

    • Connaître sa tolérance au risque – Évaluez ce que vous pouvez supporter sans paniquer.
    • Maintenir un bon équilibre entre actions et obligations – Les obligations réduisent le risque et apportent des revenus réguliers.
    • Utiliser l’investissement programmé (dollar-cost averaging) – Investir régulièrement permet d’atténuer l’effet du mauvais timing.
    • Tenir bon – Concentrez-vous sur vos objectifs à long terme, pas sur les fluctuations à court terme.

    Conclusion

    Essayer de timer le marché est une stratégie perdante. Les meilleurs jours suivent souvent les pires, et même les experts ne réussissent pas à prédire l’avenir de façon fiable. Mieux vaut construire un portefeuille diversifié, combinant actions, or et obligations en fonction de votre profil de risque.

    En adoptant une vision à long terme et en intégrant suffisamment d’obligations pour limiter les pertes potentielles, vous éviterez les erreurs émotionnelles, réduirez la volatilité et resterez sur la voie du succès financier. La clé d’un bon investissement n’est pas de prédire le marché, mais d’avoir un plan solide pour y rester investi quoi qu’il arrive.