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Vit-on la plus grande crise de l’histoire ?

    Vit-on la plus grande crise de l'histoire ?

    Certains n’hésitent pas à affirmer que l’on vit en ce moment la plus grosse crise économique et financière de l’histoire.

    Face à ce type d’affirmation, on ne sait jamais trop à quoi s’en tenir. Sur quoi repose-t-elle ? Est-ce exagéré ou bien y a-t-il des éléments tangibles qui peuvent l’appuyer ?

    Quand on regarde dans le passé, on peut assez facilement mesurer la puissance des crises financières.

    La crise de 2008 a vu le marché des actions chuter de plus de 50 %. Certains présentaient d’ailleurs cette crise comme la pire de toute.

    Mais si l’on remonte plus loin, il y a la crise de 1929. Ou plutôt, la crise qui a commencé en 1929 et qui a vu le marché baisser pendant 3 ans, jusqu’à atteindre les -80 %. Le krach de 1929 était donc bien pire que celui de 2008.

    Qu’en est-il de la crise de 2020 ? Avec du recul, la baisse n’a pas dépassé les -35 % sur le marché américain, qui sert de point de référence global. Évidemment, l’impact sanitaire et économique a été beaucoup plus fort que l’impact financier et boursier.

    Et pour 2022 ? Il est bien trop tôt pour évaluer l’impact de cette crise, étant donné que nous sommes actuellement en plein dedans. Mais avec un CAC 40 et un S&P 500 respectivement en baisse de – 20 % et – 23 %, on est très loin des -80% de 1929, et même des -50% de 2008.

    Donc non, la crise boursière actuelle n’est pas la pire de l’histoire, loin de là. Vu d’aujourd’hui en tout cas, car la réponse pourrait être différente dans six mois.

    Rien ne dis que le marché des actions ne va pas continuer à chuter, étant donné l’inflation actuelle, la guerre en Ukraine et les nombreuses tensions politiques et économiques dans le monde.

    Ce que l’on sait, c’est que chaque crise est différente. La crise sanitaire a vu un grand nombre d’entreprises se mettre à l’arrêt ou presque pour une longue durée.

    De ce point de vue-là, la situation était assez inédite dans l’histoire, et l’arrêt des entreprises est a mis beaucoup de travailleurs au chômage, qui n’avaient alors plus de salaire à dépenser, ce qui pouvaient alors mettre encore davantage en difficulté les entreprises, qui auraient pu licencier encore plus.

    La crise de 2020 aurait pu être parmi les plus grandes de l’histoire, si les états n’avaient pas réagi pour éviter ce cercle vicieux et la paralysie du système économique :

    • En injectant des liquidités pour enrayer la chute des cours.
    • En offrant des garanties aux banques afin qu’elles puissent continuer de financer l’économie réelle et les entreprises.
    • En débloquant des aides pour les plus petites entreprises et les ménages les plus pauvres.

    Il eut été possible que les dégâts occasionnés à l’économie soient trop forts et que l’on soit entrés dans une récession qui auraient pu durer plusieurs années.

    Deux ans, plus tard, alors que la pandémie semble en recul et le plus fort des difficultés derrière nous, une autre crise se présente : inflationniste, géopolitique et énergétique, ce qui oblige les états et les banques centrales :

    • À augmenter les taux d’intérêt, provoquant ainsi la chute du marché obligataire, avec la menace d’une explosion du poids de la dette publique.
    • À repenser les modes d’approvisionnement de l’énergie, pour de multiples raisons (hausse des prix, géopolitique, changement climatique).
    • À soutenir les plus démunis face à l’augmentation générale des prix.
    • Tout en étant préoccupés par un conflit en Europe, aux conséquences majeures.

    Au final, si la crise actuelle est encore loin d’être la plus forte dans l’histoire, les problèmes qui se posent actuellement auront des répercussions qui sont encore difficiles à évaluer précisément.

    Toujours est-il que plus la baisse va se poursuivre, plus les investisseurs se diront qu’il est à nouveau temps d’investir.

    En 2020, les courtiers avaient été débordés par les demandes d’ouverture de compte, car la baisse avaient été forte et très rapide. Les investisseurs voulaient réagir au plus vite, croyant voir l’opportunité de toute une vie. Cela faisait penser au premier jour des soldes, lorsque les gens se ruent en courant dans les magasins.

    Pourtant, attendre les crises pour investir n’est pourtant pas forcément la meilleure stratégie en soi, car : 

    – Ceux qui font ça raisonnent à court terme en se disant que c’est les soldes pour les actions. Mais on ne sait jamais à l’avance quand les actions auront touché le fond, ni combien de temps cela va durer.

    – Attendre les crises, c’est aussi se priver de tout le reste du temps, durant lequel le marché est haussier (d’ailleurs, les marchés haussiers sont bien plus puissants et durent bien plus longtemps que les crises).

    La meilleure façon d’investir est donc toujours de le faire régulièrement, crise ou pas crise, et sans chercher à anticiper ce qu’il va se passer. Et bien sûr, en ayant une stratégie qui puisse permettre de traverser les crises une par une, sereinement, sans jamais provoquer d’émotion violente.

    Il est possible d’être très peu affecté par la chute des actions, en ayant un portefeuille diversifié dans d’autres classes d’actifs. Actuellement, les matières premières, l’immobilier non coté et l’or dans une certaine mesure, soit des actifs physiques, ont été les actifs les plus résilients depuis le début de l’année.

    Même si les actions baissent en même temps que les obligations, ce qui arrivent assez rarement, la diversification reste une approche particulièrement efficace pendant les crises (mais aussi en dehors).

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