De plus en plus, je conseille aux investisseurs de considérer l’investissement comme un voyage, plutôt qu’une série d’événements isolés. Et ce voyage commence maintenant.
Briser les idées reçues
De nombreux investisseurs suivent encore des conseils dépassés qui limitent leurs rendements tout en les exposant à des risques inutiles.
Si nous prenons un peu de recul, nous constatons que, tout comme les croyances médicales ont évolué, les approches en matière d’investissement doivent aussi évoluer :
- Fumer est bénéfique pour la santé. On sait maintenant que c’est une cause majeure de cancers et de maladies cardiovasculaires.
- Plus il y a de protéines, mieux c’est. Aujourd’hui, il est prouvé qu’un excès peut endommager les reins.
- Le repos en abondance est nécessaire. Nous comprenons désormais qu’un mode de vie actif est crucial pour une vie longue et en bonne santé.
Il en va de même pour l’investissement. Dans les années 80, la croyance dominante était qu’il suffisait de posséder 10 à 20 actions « solides » à conserver à vie. Plus tard, il a été conseillé de se limiter aux 40 entreprises de l’indice CAC 40. Dans les années 1990, beaucoup pensaient que c’était suffisant.
L’importance de la diversification
Aujourd’hui, les recherches académiques montrent clairement qu’une diversification accrue est le seul « repas gratuit » que la finance offre. En combinant le MSCI World avec trois classes d’actifs complémentaires, on peut améliorer à la fois les rendements à long terme et réduire les risques inutiles.
Ces quatre classes d’actifs incluent, entre autres, des actions à forte capitalisation, des actions orientées sur la valeur, des actions internationales de petite capitalisation et des marchés émergents.
Je ne sais pas quelle classe d’actifs sera la plus performante à l’avenir, et ce n’est pas nécessaire. Depuis de nombreuses années, je recommande une répartition équitable entre ces classes d’actifs, dans ce que j’appelle le portefeuille ultime à gestion passive.
Un exemple concret de diversification
Prenons un exemple pour illustrer la puissance de cette stratégie. Un investissement initial de 100 000 € dans le MSCI World en 1995 aurait atteint 1 million d’euros fin 2024. Impressionnant, n’est-ce pas ?
Mais un portefeuille réparti entre le MSCI World et les trois autres classes d’actifs aurait, lui, atteint 2 millions d’euros sur la même période.
Cette différence de plus de 2 % de rendement annuel supplémentaire (croissance moyenne de 10,65 % pour le Portefeuille ultime contre 8,24 % pour le MSCI World) résulte de l’effet de la diversification, dans une stratégie à la portée de tous, via des ETF.
Une stratégie simple mais exigeante
Cette méthode en quatre fonds n’exige ni prédictions, ni sélection de secteurs ou d’entreprises, ni anticipation du moment d’entrée ou de sortie sur les marchés. Elle demande simplement de la patience et une approche non interventionniste. Toute tentative de manipulation risque d’en réduire l’efficacité.
Cependant, il faut garder à l’esprit que les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. Les rendements historiques nous permettent de comparer, mais l’avenir sera différent.
Diversification et simplicité : trouver l’équilibre
Gérer de nombreuses actions individuelles peut sembler complexe pour la plupart des investisseurs. Heureusement, il existe des solutions simplifiées, comme le Portefeuille Ultime avec seulement quatre classes d’actifs. Issu de notre travail de recherche, ce portefeuille reste simple, tout en offrant des résultats supérieurs à long terme par rapport au MSCI World.
En conclusion, le voyage de l’investisseur débute par une réflexion sur ses objectifs et sur la meilleure façon de minimiser les risques inutiles. La diversification reste une stratégie incontournable pour ceux qui souhaitent optimiser leurs performances à long terme.