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Le marché Russe – Pourquoi ne jamais mettre tous vos œufs dans le même panier

    Marché Russe - Mettre tous ses œufs dans le même panier

    Il y a quelques mois, je suis tombé sur un article de blog qui essayait de promouvoir l’investissement en Russie (je ne vais pas le citer).

    L’auteur de cet article n’avait probablement pas tort de considérer, bien avant la guerre, que le marché russe était un investissement pouvant être considéré, parmi d’autres. Après tout, la Russie fait partie des pays émergents à fort potentiel.

    Mais lorsqu’on cible un pays ou un secteur en particulier, il faut s’attendre à des imprévus.

    Bien sûr, les guerres sont difficiles à anticiper, et les effondrements de marchés aussi. Probablement personne n’avait imaginé que ce qu’il se passe actuellement arriverait.

    Toujours est-il que suite à l’invasion de l’Ukraine et aux sanctions internationales, le marché russe s’est complètement effondré en 3 semaines.

    L’exemple russe est probablement l’exemple récent le plus frappant d’une des règles d’or de l’investissement : « Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier. »

    Un double enseignement peut être tirés de l’écroulement du marché russe :

    • En premier, l’importance capitale de ne jamais investir dans un seul pays, quel qu’il soit. Qui se serait imaginé il y a 6 mois que l’indice Russe perdrait toute sa valeur ?
    • Deuxièmement, cette règle reste bien entendu valable même s’il s’agit de son pays. Les Russes ayant investi uniquement dans des entreprises russes ont vu leur portefeuille s’évaporer en trois semaines. Attention aux effets du biais domestique qui nous pousse à rester dans nos frontières.

    Quelle serait le niveau de perte sur votre portefeuille ou vos actifs globaux si le CAC 40 venait à s’effondrer complètement suite à une catastrophe ?

    J’ai fait le calcul pour l’un de mes portefeuilles qui possède des actifs français : en cas de baisse de -100% sur les actions françaises, ainsi qu’une faillite de l’Etat (avec annulation/défaut des obligations), mon principal portefeuille subirait une baisse de -14%.

    Ce portefeuille n’est pas le seul que je possède, mais il représente actuellement 40% de mes actifs financiers. L’effondrement de mon pays ne « causerait » donc qu’une perte limitée à -6% sur l’ensemble de mon patrimoine financier.

    Évidemment, problèmes engendrés par une telle catastrophe m’impacteraient probablement de manière bien plus forte et globale qu’au simple niveau financier. Mais la baisse resterait limitée si un évènement catastrophique imprévisible venait à ne toucher que la France.

    La question est évidemment tout autre si on parle de catastrophe mondiale. Ce pourrait être un sujet pour un autre article.

    Au-delà des évènements en cours, investir ne consiste jamais à se demander dans quel pays ou secteur il faut investir en ce moment. Ça, c’est de la spéculation, pas de l’investissement.

    Investir consiste à minimiser les probabilités qu’un événement imprévu ne nous sorte de la partie en détruisant nos économies.

    C’est pour cela qu’il est déconseillé de placer son argent dans quelques titres, dans un seul secteur ou dans un seul pays, même via un ETF comptant potentiellement des centaines de titres.

    Car lorsqu’un secteur ou qu’un pays s’effondre, toutes les actions suivent la même direction, et en avoir 10, 100 ou 500 ne change alors absolument rien.