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Le « consensus », l’absurdité du marché boursier

    Le consensus du marché boursier

    La diffusion des chaînes économiques et autres médias financiers a eu de graves conséquences pour les investisseurs au cours des dernières années.

    L’une d’entre elles est le besoin de justifier chaque mouvement du marché.

    Une autre est la tendance à acheter ou à vendre des actions d’abord et à réfléchir à la raison de l’achat ou de la vente plus tard.

    La troisième et la pire conséquence pour les investisseurs, du visionnage des chaînes économiques et de la lecture des médias financiers, a été la concentration absurde sur le mouvement du CAC 40, de l’EURO STOXX 50 ou du NASDAQ.

    Il est vrai que ces indices de référence indiquent grosso modo l’humeur du marché global, mais il n’y a aucune raison de croire que leur mouvement doit décider comment et quand vous achetez ou vendez vos actions.

    En fait, il ne se passe pas un jour sans qu’un analyste boursier, un gestionnaire de fonds ou un courtier n’apparaisse sur l’une de ces chaînes économiques, sur l’un de ces sites Internet ou dans l’un de ces journaux, et qu’il ne crache son « chiffre » pour le CAC 40 pour le mois ou l’année à venir.

    Même lorsque je consulte aujourd’hui la page d’accueil d’un site Internet boursier de premier plan, j’y trouve l’objectif du CAC 40 tel qu’il a été estimé par deux maisons de courtage étrangères (et il s’agit de deux objectifs différents). Puis il y a deux autres experts qui prédisent leurs prochains objectifs pour l’EURO STOXX !

    Le plus intéressant est la confiance avec laquelle ces personnes prédisent ces objectifs. On a l’impression que leurs objectifs sont des chiffres sacrés qui seront atteints, alors que la réalité est tout autre.

    Je pense que cette focalisation excessive sur le CAC et l’EURO STOXX est l’une des conséquences de la structure démocratique de notre pays, où les gens aiment arriver à un « consensus » pour faire (ou ne pas faire) les choses.

    Lorsque les marchés se portent bien et que tout semble suivre la vague, l’opinion générale est que l’euphorie n’est pas prête de s’arrêter. Comme ce que nous avons vu au début de 2008, puis à nouveau au début de 2011.

    Et lorsque la situation est sombre, comme c’était le cas fin 2008 et comme c’est le cas actuellement, de nouveaux objectifs consensuels (et sombres) pour le CAC 40 sont lancés.

    Si vous avez également été la proie d’une telle façon consensuelle de voir les marchés boursiers dans le passé, vous devez graver dans votre esprit ce que le légendaire gourou de l’investissement, Benjamin Graham, a dit un jour :

    À court terme, le marché est une machine à voter sur laquelle d’innombrables individus enregistrent des choix qui sont le produit en partie de la raison et en partie de l’émotion (consensus). Cependant, à long terme, le marché est une machine à ‘peser’ sur laquelle la valeur de chaque question (entreprise) est enregistrée par un mécanisme exact et impersonnel (fondamentaux).

    Benjamin Graham

    Ainsi, au lieu de vous laisser guider par les opinions consensuelles des experts sur la prochaine évolution du CAC 40 et l’EURO STOXX 50, vous devriez faire vos propres recherches pour savoir quelles entreprises sont en bonne santé et lesquelles ne le sont pas.

    Cette vision consensuelle de l’investissement sur les marchés boursiers n’est rien d’autre qu’un non-sens. Ne tombez pas dans son piège.

    Initialement publié par l’investisseur prospère (Safal Niveshak).