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Le CAC 40 peut augmenter de 50%, ou il peut chuter de 50%

    Le CAC 40 peut augmenter de 50%, ou il peut chuter de 50%

    « Vous voyez, je vous avais dit que les marchés allaient monter », c’est ce que suggérait le visage du présentateur en lisant son point sur les marchés du vendredi sur la chaîne financière.

    Et pourquoi pas, étant donné que la hausse de 6,1 % du CAC 40 au cours de la semaine écoulée, a fait naître l’espoir que ce que nous avons vu ces dernières semaines n’était qu’une phase passagère de correction des prix des actions, ou du moins c’est ce qu’il semble.

    « Tout va bien ! », dit le présentateur.

    L’expert de l’autre côté de la table ne savait pas s’il venait d’entendre une déclaration ou s’il s’agissait d’une question.

    Quoi qu’il en soit, il a été appelé dans l’émission pour donner son avis et a répondu : « Eh bien, je dirais que les choses semblent définitivement aller mieux maintenant. Et si les gens n’achètent pas d’actions maintenant, ils le regretteront dans 18 mois ! »

    « Hmmm », a dit le présentateur comme s’il avait compris ce que l’expert disait, ce qui est rare.

    « Oui, le marché a fait preuve de beaucoup de courage, même si nous voyons beaucoup d’incertitudes pour les 12-15 prochains mois. »

    « Vous voulez dire que les marchés vont continuer à rester volatils au cours des 12-15 prochains mois ? »

    « Oui, j’y venais justement. Je pense que le monde semble actuellement vraiment en désordre. »

    J’ai pensé au désordre actuel dans ma chambre, ce qui n’est pas une première, mais j’ai essayé de me concentrer à nouveau sur ce que l’expert disait sur les marchés boursiers, car cela semblait plus amusant.

    « Donc je pense que l’économie mondiale a l’air d’un très mauvaise posture en ce moment. Les États-Unis et l’Europe sont en grande difficulté. Les économies des BRIC ne vont pas mieux. L’Afrique est de toute façon en difficulté comme toujours. Le Moyen-Orient brûle. Les Sud-Américains passent plus de temps à jouer au football et moins à travailler pour améliorer leur PIB.

    « Oups ! », le visage du présentateur devient triste.

    « Ouais, donc il ne reste que le Japon, sur lequel mon équipe de stratèges a perdu tout espoir. Et puis l’Australie, qui ne joue de toute façon pas un rôle majeur dans l’économie mondiale. Donc c’est tout. »

    « Et quel est votre point de vue sur le marché français ? »

    « Comme je viens de le dire, les gens vont regretter dans 18 mois s’ils n’investissent pas maintenant dans les actions françaises. »

    « Avec autant de mauvaises nouvelles partout, qu’est-ce qui vous fait penser cela ? »

    « Vous voyez, l’une des principales raisons de la sous-performance récente de l’Inde était du à quelques problèmes de corruption. Désormais, je pense que nous sommes très proches de la résolution de ce problème, donc c’est génial. »

    « Quoi qu’il en soit, pour en revenir à la France, je pense que les choses vont plutôt bien ici. »

    « Mais que pensez-vous des taux d’intérêt et de l’inflation ? Les deux sont en hausse. »

    « Oui, mais je crois que ces problèmes vont se résorber dans les prochains mois. De bonnes nouvelles économiques, et nous verrons l’inflation baisser. »

    « Super, alors quel est votre avis général sur le CAC 40 ? »

    « Nous avons un objectif à 7 500 points pour le CAC pour les 18 prochains mois, mais… »

    « Mais quoi ? » a interrompu le présentateur.

    « Mais vous voyez, nous pensons aussi qu’il y a un risque que les marchés puissent chuter de 50% prochainement. »

    « Vous voulez dire que le CAC 40 peut augmenter de 50% ou chuter de 50% ? »

    « Je pense que oui. C’est mon opinion après une analyse détaillée faite par mon équipe de recherche. »

    « Nous vous verrons cela après la pause… » a annoncé le présentateur.

    J’ai réussi à saisir le clin d’oeil de l’expert au présentateur, alors que nous allions vers la pause.

    De toute façon, je n’ai pas pu regarder le reste de l’émission car ma femme voulait rattraper la rediffusion de sa série préféré.

    « J’aimerais bien pouvoir faire une pause avec ma femme aussi », ai-je murmuré dans mon soupir en m’asseyant pour écrire ce billet, la tête lourde.

    Initialement publié par l’investisseur prospère (Safal Niveshak).